We are pleased to announce that a call for papers is now open for the online philosophical journal Kleisis on the following topic: La visée encyclopédiste de la philosophie moderne: entre prospection et rétrospective.
The deadline for the submission of the abstracts is November 30th, 2017.
Please find below the full text of the call.
For further information on the journal, please follow the link below:
http://www.revue-klesis.org/
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Au début de la philosophie moderne, apparaît une volonté d’enclore les savoirs dans un projet de refonte des sciences. L’Instauratio Magna de Bacon incarne cette volonté. Bacon sera dès lors lu rétrospectivement par Diderot comme un encyclopédiste avant la lettre. L’idée prospective d’une Encyclopédie se retrouve également chez Leibniz et son projet d’une encyclopédie démonstrative.
Il faut toutefois attendre la fin du 18ème siècle pour qu’un projet magistral ’encyclopédie soit réalisé. Les Encyclopédistes sous la houlette de Diderot et D’Alembert réalisent alors le projet collectif d’une sorte de dictionnaire philosophique proposant un choix riche et représentatif des différents savoirs de l’époque.
C’est à l’aune de cette Encyclopédie que l’on mesure en général les projets qui lui sont postérieurs. Ainsi sans prétendre à l’ampleur magistrale de l’Encyclopédie, certains tenteront d’en éviter les défauts. On substituera à la juxtaposition d’articles tantôt un enchainement systématique, tantôt un art combinatoire.
Hegel, faisant le bilan des sciences de son temps, s’essaye à écrire une Encyclopédie qui ne présente plus les savoirs de façon rapsodique, mais selon un enchainement systématique d’un savoir se développant. Novalis, sceptique face à l’idée de système, travaillera à une Encyclopédie faite de fragments qu’un art combinatoire viendrait lié et qui substituerait à la clôture du système une ouverture à l’infini.
Aujourd’hui, la révolution numérique, qui facilite une arborescence multiples des savoirs, a permis aux Encyclopédies philosophiques en ligne de se multiplier, drainant un nouveau flot de questions.
En tirant profit de ce champ historique qu’il importe de restituer, on attend des contributions qu’elles s’inspirent des questionnements suivants :
Que signifie pour la philosophie avoir une visée encyclopédiste ? Faut-il refuser cette visée ? Faut-il au contraire l’encourager ? Quelle forme devrait prendre une encyclopédie qui soit philosophique ? Quelles seraient les conditions de possibilités d’une encyclopédie philosophique ? La dissémination est-elle vraiment un anti-modèle d’Encyclopédie ? L’Encyclopédie a-t-elle un rôle social ? etc.